Par : Motos Illimitées

Cruisers 2018 de moyenne cylindrée : guide d’achat

La monture cruiser de moyenne cylindrée, aussi appelée custom, se caractérise par une cylindrée entre 600 et 1200 cc et une position de pilotage dictée par le style. Une position pour la plupart relaxante, les pieds devant, le fessier bien ancré dans une selle enveloppante et les bras ouverts en ligne directe avec les épaules. On note également des mécaniques à 1 ou 2 cylindres, d’architecture en V ou parallèle.

Qu’elles soient Américaines, Japonaises ou Anglaises, les cruisers de moyenne cylindrée permettent à quiconque de rouler avec style, et ce, sans briser sa tirelire. Leurs styles si démarqués rendent hommage aux belles Américaines d’antan; des lignes qui proviennent du tout début de la création de ce véhicule fournisseur de liberté et de sensations mécaniques jouissives.

Voici, en ordre alphabétique, l’offre proposée dans les concessionnaires Motos Illimitées Terrebonne et Motos Illimitées Québec

Indian Sixty

Aussi séduisante que moderne, la Sixty s’attaque directement à une rivale américaine très connue, la Sportster, grâce entre autre à sa mécanique bicylindre en V d’une cylindrée de moins de 1000 cc. Toutefois, la comparaison s’arrête là, car le moteur de la Sixty dérivé de sa grande sœur la Scout se trouve résolument techno avec ses 4 arbres à cames en tête, ses 8 soupapes, ses pistons à course courte et son refroidissement liquide. De même pour la partie cycle composée d’un cadre et d’un bras oscillant en aluminium.

Au guidon de la Sixty, le pilote bénéficie d’une selle des plus basses juchée à 643 mm du sol, d’une position décontractée et d’une mécanique de 999cc, soit 60 (Sixty) pouces cubes. Il faut par contre se contenter de 5 rapports, soit 1 de moins que la Scout originale.

Le petit V2 génère tout de même 78 chevaux à 7300 tr/min et 65 lb-pi de couple à 5 800 tr/min. Il ne se fait pas prier pour monter dans les tours et ne semble jamais à bout souffle. Le poids de la bête de seulement 242 kg à sec y est pour beaucoup. Bien ancré dans la selle, les jambes décontractées, on s’amuse à son guidon à basse comme à plus vive allure. La Sixty rassure grâce à la rigueur de son cadre, la qualité de ses pneumatiques et une géométrie étudiée. La Sixty ouvre la porte au fameux monde mythique Indian à un tarif des plus bas, et ce, sans diluer le style, la qualité et les sensations du produit.

Indian Scout

La Scout, un véritable « best-seller ’’ depuis son lancement, propose des solutions encore plus modernes et un style qui rappelle les premiers « power cruiser’’. On note un cadre et un bras oscillant en aluminium, un système de frein ABS facultatif ainsi qu’un moteur en V refroidi par liquide et muni d’un double arbre à cames en tête. Sa cylindrée de 1133 cc fait appel à des composantes internes aux prétentions sportives pour fournir une performance surprenante. La Scout bénéficie d’un comportement tout aussi usuel; elle offre beaucoup de plaisir sur une route sinueuse. L’agilité et la précision de sa partie cycle permettent d’attaquer les virages avec panache jusqu’à la limite d’angle imposée par les repose-pieds. Une garde au sol supérieure à la moyenne du segment.

Kawasaki Vulcan S

La Vulcan S 2018 emprunte la majeure partie de ses composants à la sportive Z650 pour créer des sensations qui appartenaient jadis uniquement au segment des « power cruiser’’. Pour cette gamme de prix, la Vulcan S révèle un nombre d’équipements surprenant en plus d’offrir une ergonomie réglable.

Tel que prédit par les concepteurs, l’aptitude de la Vulcan S surpasse la plupart des cruisers de son segment grâce à une partie cycle douée. Même la boîte de vitesse tranche avec tout ce qui se fait dans la catégorie. Loin des changements secs des montures cruisers traditionnelles, le pilote profite d’une boîte précise et conviviale. Plutôt de s’attaquer aux montures cruisers traditionnelles, la Vulcan S joue la carte de l’originalité avec son style moderne et son comportement sportif.

Kawasaki Vulcan 900

La Vulcan 900 arrive nantie de tous les attraits d’une monture cruiser haut de gamme malgré son prix abordable : selle basse et enveloppante, abondance de chrome, repose-pieds de type plateforme, gros pneus et moteur bicylindre en V charismatique. Une mécanique refroidie par liquide muni d’un radiateur dissimulé qui lui confère ce style épuré si prisé des amateurs du genre. Une selle juchée à 685 mm du sol, des repose-pieds bien avancés, un guidon qui s’avance vers le pilote et une suspension souple offrent un confort digne d’une plus onéreuse monture. Si vous aimez rouler calmement au guidon d’une machine à la fois simple, stylisée et accessible en terme de tarif et de pilotage, ne cherchez plus. La Kawasaki Vulcan 900 saura vous satisfaire.

Suzuki S40

La clé du succès de la Boulevard S40 qui dure depuis des années réside dans le fait qu’elle demeure la plus conviviale des cruisers à piloter grâce une selle très basse (700 mm), un poids des plus contenus et un centre de gravité ultra bas. Pourtant, elle se meut par un vaillant moteur de 652 cc aux performances plus que satisfaisantes pour le novice qui recherche un cruiser dans ce genre.

Suzuki Boulevard M50

La plus petite des cruisers de la famille «M» émule les traits de la redoutable monture «power cruiser» M109R. Sobre et frappante à la fois, la M50 sait camoufler les éléments mécaniques disgracieux derrière un jeu de pièces chromées. Son guidon perché au bout de longs supports en aluminium brossé, sa fourche inversée, ses gros pneus de 130 et 170 mm et sa selle bien confortable donnent l’impression d’être en présence d’une plus grosse cylindrée.

Grâce à un style jeune et racé, une mécanique efficace, un bon niveau de confort et une vivacité saine, la cruiser M50 permet de séduire une clientèle préoccupée par les performances brutes d’une grosse cylindrée, mais aussi à la recherche d’un poids réduit et d’un plaisir de pilotage simple. Pour l’amateur du genre « custom classique’’, Suzuki propose également la version C50 munie de gros garde-boues et de plate-forme repose-pied et la C50T qui ajoute les sacoches souples et le dossier pour passager.

Triumph Bonneville Speedmaster

Triumph ne pouvait plus faire l’impasse sur le très populaire segment des cruisers de moyenne cylindrée. Élaborée sur les bases de la Bonneville Bobber, la Speedmaster se targue d’une mécanique de 1200 cc.

Elle reprend une appellation et un style chers à la marque. Une séduisante ligne fluide et élancée qui annonce clairement son jeu; marcher sur les plates-bandes des stylistes américains du fabricant de Milwaukee. Son architecture conserve l’essentiel de la cruiser Bobber, soit l’arrière au style rigide (hardtail). Toutefois, l’ensemble selle pilote et passager, garde-boue et poignée de maintien se voient fixés sur la partie arrière, ce qui lui confère un style beaucoup plus classique.

Pour suivre la tradition cruiser américaine, les concepteurs lui ont greffé des repose-pieds avancés, un plus gros réservoir de carburant (+ 3 litres par rapport à la Bobber) et un large guidon cintré. Côté technique, la Bonneville Speedmaster saura plaire à l’amateur de performance grâce à son vigoureux et charismatique moteur de 1200 cc refroidi par liquide, le même qui anime la Bobber et la T120. Toutefois, il reçoit une calibration différente de la T120, mais identique à la Bobber pour en augmenter les valeurs de couple à bas et moyen régime. Cette nouvelle proposition cruiser/custom renforce la présence de Triumph de belle façon dans ce segment qui reprend vie.

Yamaha Bolt

Yamaha propose la Bolt, une monture cruiser au style sans fioriture animée par un bicylindre en V de 950 cc. Pour sa conception, Yamaha s’est concentré sur son gabarit et sa légèreté (empattement de 1570 mm et un poids de 247 kg) pour produire une monture plus sportive, agile et moderne. Elle se décline en trois versions; soit la Bolt (la custom), la Bolt R-Spec (la sportive à suspension haut de gamme) et la Bolt C-Spec (la bobber). Chacune distille une saveur bien à elle. L’originale et la R-Spec offrent une position de pilotage décontractée tandis que la C-Spec dicte une position groupée difficile à assimiler;  les genoux pliés et le torse très penché.

En route, on déguste un cocktail cadre/moteur réussi sur une selle bien moulée qui permet des intervalles de près d’une heure à son guidon. Dommage que les suspensions du modèle de base viennent perturber cette quiétude. Séduisantes, bien équilibrées et dotées d’un bicylindre à la souplesse irréprochable, on prend plaisir à leur guidon.

Par Pascal Bastien