Triumph Bonneville T100 2017 : polyvalence rétro
La nouvelle Triumph Bonneville T100, plus en forme que jamais, continue son évolution dans une catégorie fort prisée ces derniers temps. Triumph, un spécialiste dans le segment, présente cette année plusieurs nouveaux modèles revampés et animés du tout nouveau bicylindre parallèle de 900 cc dorénavant refroidi par liquide.
Style conservé
Fourche traditionnelle à protecteurs en caoutchouc, amortisseurs à spirales, longs échappements chromés de part et d’autre, instrumentation analogique, selle longue et plate avec bande de maintien pour passager et roues à rayons; tout ce qu’il faut pour ressembler à son ancêtre. Une reproduction des beaux modèles de motos anglaises d’antan sans les complications associées à leur mécanique archaïque fragile.
Elle demeure tout aussi accessible que ses ancêtres côté pilotage grâce à une position proche de la verticale des plus naturelles, des repose-pieds en ligne directe avec le début de la selle et un guidon courbé qui se rapproche du pilote. La nouvelle selle se montre plus rembourrée et mieux moulée; finie la sensation d’être assis sur une banquette sans soutien. À 790 mm du sol, l’assise demeure accessible au plus grand nombre et procure à cette machine un style abaissé séduisant. Le poids demeure presque identique au modèle sortant, soit 213 kg à sec.
Triumph a porté une attention particulière à la suspension de la nouvelle cuvée; des combinés avant et arrière à plus grand débattement, mieux amortis et jumelés à des ressorts plus souples. Le réservoir de carburant plus profilé et moins encombrant perd 1,5 litre par rapport à l’ancien, il contient désormais 14,5 litres.
Triumph Bonneville : la technologie à la rescousse
Intronisé sur la Street Twin l’année dernière, le moteur bicylindre parallèle dorénavant refroidi par eau de 900 cc génère 55 chevaux à 5 900 tr/min et son vilebrequin se trouve toujours calé à 270 degrés pour conserver tout le charisme. Grâce à un gain majeur de couple à mi-régime (59 lb-pi de couple à 3200 tr/min) il se montre plus efficace que son prédécesseur refroidi par air qui pourtant affichait 13 chevaux supplémentaires. Bien sûr avec un moteur aussi rempli de couple, pas besoin d’un sixième rapport, une boîte à 5 rapports longs permettra de moins jouer du levier.
La T100 cache bien son côté moderne; pourtant, elle bénéficie des plus récentes technologies. On note une injection électronique évoluée qui rencontre les sévères normes Euro4 et fait chuter la consommation de 29%, un refroidissement par liquide, une commande des gaz électronique «ride-by-wire», un embrayage assisté qui diminue l’effort au levier, un système ABS, un antivol coupe-circuit, une prise USB sous la selle et même un antipatinage commutable.
Polyvalence rétro
Sur la route la T100 2017 se pilote comme par enchantement; on a l’impression de la connaître déjà. Malgré ses 900 cc, elle peut jouer le rôle de moto apprenti et ensuite satisfaire son propriétaire pour plusieurs années. La Triumph Bonneville T100, maniable, conviviale et à la sensation de légèreté évolue comme une petite cylindrée en ville. Sa conduite demande très peu d’effort et ses suspensions avalent presque tout.
Outre le manque de protection contre les éléments, la Triumph Bonneville se comporte à merveille sur une route de campagne où les vitesses oscillent entre 70 et 90 km/h. Agile, facile à inscrire en virage et juste assez puissante pour se payer un dépassement pour ouvrir l’horizon. Même le système de freinage qui paraît élémentaire, composé d’un seul disque à l’avant, permet des arrêts sécurisants dans la moyenne des montures standards sportives. Côté confort elle fait bien aussi, avec une selle qui présente plus de maintien que son prédécesseur, une suspension qui avale tout ou presque et surtout une position qui ne taxe point le pilote. On peut envisager des intervalles de 200 km sans pause pourvu qu’il ne vente pas trop.
La T100 propose un état d’esprit différent des autres modèles rétro; elle se montre la plus polyvalente d’entre elles. Elle peut aussi bien jouer le rôle d’un convivial moyen de transport la semaine, attirer l’œil sur les boulevards le vendredi soir et permettre de s’évader sur une route en serpentin le weekend venu pour se faire plaisir. De plus, Triumph a porté beaucoup de soin à la finition et à la qualité des matériaux, une réalisation digne dorénavant des modèles tri-cylindre plus cossus de la marque anglaise.
Triumph Bonneville T100 2017 : verdict
Les +
Conviviale, confortable et plaisante à piloter
Une monture rétro polyvalente
Mécanique et électronique à jour
Style qui ne se démode pas
Les –
Protection contre les éléments inexistante
Puissance modeste pour la cylindrée
Par Pascal Bastien